Ligue des champions. City – Real Madrid : Guardiola ou Zidane, il n’en restera qu’un à Lisbonne

C’est l’histoire de deux des meilleurs entraîneurs du monde, deux profils similaires, jeunes et brillants, deux anciens joueurs devenus coaches triomphants qui s’affrontent ce vendredi soir (21 h) pour une place en Final 8 de Ligue des champions. Le Real Madrid de Zinédine Zidane se rend sur la pelouse du Manchester City de Pep Guardiola, ce vendredi soir (21 h) en huitième de finale retour de C1.

Dans son stade à huis clos, l’équipe de Guardiola se présentera avec un avantage certain, cinq mois et demi après avoir renversé le onze de Zidane à Madrid (1-2). Soit la première victoire des Citizens contre le Real en cinq confrontations européennes, après 2 nuls, 2 défaites sous les ordres de Roberto Mancini puis Manuel Pellegrini. Guardiola jouit, en outre, d’un ascendant psychologique certain, puisqu’il a battu 10 fois le Real en 18 rencontres, pour 4 nuls et 4 défaites, que ce soit avec le Barça, le Bayern ou maintenant City.

Défait à l’aller, le Real Madrid reste sur dix victoires de rang

Mais cinq mois et demi se sont écoulés depuis et Madrid n’est plus l’équipe sous pression de l’aller, qui risquait de voir s’envoler en quelques jours ses espoirs de titres aussi bien nationaux qu’européens. Zidane semble avoir retrouvé sa patte puisque son équipe a enchaîné 10 succès de rang depuis le redémarrage de la saison pour reprendre le titre espagnol à l’ennemi juré barcelonais.

C’est donc en toute confiance que Zidane va retrouver son jardin, la Ligue des champions, où il n’a jamais mordu la poussière comme entraîneur. Nommé en 2016, Zizou a guidé à trois reprises la Maison blanche jusqu’au titre lors de son premier mandat merengue (2016-2018), avant de revenir aux commandes au printemps 2019.

Zidane, le « Harry Houdini de la Coupe d’Europe »

Le journal Marca l’a même récemment qualifié de Harry Houdini de la Coupe d’Europe, un vrai roi de l’évasion des situations critiques, rappelant des qualifications improbables, comme le penalty de Cristiano Ronaldo, tout au bout du temps additionnel qui avait permis d’éliminer la Juventus en quart en 2018 (3-0, 1-3) ou la renversante qualification contre Wolfsbourg en 2016 (0-2, 3-0) au même stade.

Mon boulot, c’est de transmettre un sentiment de calme dans les moments difficiles. Être tranquille, patient, positif, a-t-il expliqué en juin. De quoi rendre Guardiola admiratif : Faire ce qu’il a fait, gagner trois Ligues des champions de suite, remporter deux fois la Liga face à Barcelone qui a dominé cette compétition comme aucun autre club, ça montre ses capacités, a-t-il confié à la plateforme sportive DAZN récemment.

Je suis très heureux que les choses se passent bien pour lui parce que c’est très bien pour le football que ça aille bien pour des gens comme lui, avait-il poursuivi.

Guardiola court après la C1 depuis neuf ans

Guardiola, qui avait remporté 14 titres dont deux C1 en quatre saisons au Camp Nou, a continué à truster les trophées nationaux en Allemagne et en Angleterre, mais il court après la gloire continentale depuis 2011. Une ombre sur son palmarès comme il l’a reconnu en début d’année, assurant que son passage à City serait un échec s’il n’était pas couronné par une victoire en Ligue des champions.

Grâce à l’annulation de son exclusion pour deux ans de toutes compétitions européennes prononcée récemment par le Tribunal arbitral du sport (TAS), City n’est plus dos au mur, puisqu’il disputera encore la C1 l’an prochain. Mais la formule à match unique et sur terrain neutre, à Lisbonne, à partir des quarts, accroît encore l’incertitude quand il faut tout jouer sur un soir.

Avec la Juve ou Lyon comme adversaires potentiels en quart, puis Naples, Barcelone, le Bayern ou Chelsea en demie, City et Madrid ont hérité de la moitié de tableau la plus ardue et qui ne tolérera aucune faiblesse. Être le premier à faire mettre genou à terre à Zidane en Ligue des Champions serait un signal fort et donnerait finalement raison à Zizou qui ne cesse de clamer que Guardiola est le meilleur entraîneur du monde.

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